mercredi 30 mars 2016

Un nouveau modèle pour la résilience communautaire dans le territoire de Walungu

Si nos programmes d’éducation ne conduisent pas à  des emplois  décents pour tous les jeunes diplômés, nos projets de sécurité alimentaires et de santé n’augmentent pas durablement les revenus des ménages ruraux pour pouvoir se prendre en charge ; les impacts de nos interventions resteront mitigés et il est urgent de changer de stratégies, chacun en ce qui le concerne.

Bien que le territoire de Walungu a connu bon nombre d’interventions humanitaires, publiques et privées  depuis 1995, il  semble toujours embourbée dans un cercle vicieux  de pauvreté ,la dégradation du sol, et l’exode rural qui ensemble exacerbent  la vulnérabilité du système social, économique et écologique. C’est la conclusion de notre Mémoire de licence intitulé  Problématique de la résilience communautaire dans le territoire dans le territoire de Walungu défendu publiquement à l’université de Paix Afrique en fin d’année 2015.

 A travers un questionnaire d’enquête avec 80 informateurs clefs et une observation de plus de 20 ans sur  terrain,   nous avions essayé d’identifier les risques potentiels que courre la population, les faiblesses des interventions antérieures et encours et proposé   un modèle pour un lendemain meilleur ou la résilience communautaire  dans le  territoire  Walungu et d’autres exposés aux mêmes risques   à l’horizon 2020-2030.

La résilience  de la communauté en ce qui concerne  les risques potentiels des évènements est déterminée dans la mesure où la collectivité a les ressources nécessaires et est capable de s’organiser elle-même avant et pendant les périodes de besoin (UNISDR, 2009)
Parlant de l’approche microéconomique de la vulnérabilité et  la résilience,  Benoît Lallau   défini  la résilience d’un individu  comme  la capacité à anticiper ce qui peut l’être (se prémunir des « coups du sort »), à réagir à ce qui survient de manière imprévue (tirer parti des « coups du sort »), mais aussi à aspirer à une amélioration réalisable de sa situation.
 Il ajoute qu’une «  faible résilience se traduit souvent par le primat de stratégies défensives, visant à sauvegarder ce qui peut l’être, par une gestion de l’urgence teintée de fatalisme et d’attentisme, alors qu’une forte résilience permet l’adaptation des pratiques productives, des modes d’accumulation du capital, des réorientations majeures de stratégie (Rousseau, 2005)»  avant de conclure que la résilience est   la finalité d’un développement durable.

Le  Walungu  avec près d'un millon d'habitants et le Kivu en général n’auront de l’importance que s’ils ont quelque chose de spécial à offrir en permanence à l’humanité.  La résilience viendra par la création des richesses et des conditions qui garantissent le bien-être physique, social et mental de chaque habitant. Ce qui commence  par le renforcement du capital social, humain et physique de manière à ce qu’il soit capable de satisfaire les besoins présents et futurs de la communauté sans créer des conflits endogènes et exogènes  qui anéantiraient les efforts déjà  accomplis .

Notre modèle s’inspire des théories contemporaines de la croissance économique  et des objectifs du développement durable.

Vous pouvez demander  gratuitement une copie à  zkkavali@gmail.com  ou "Hire Me" comme disent les Anglais. 

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