Si nos programmes d’éducation ne conduisent
pas à des emplois décents pour tous les jeunes diplômés, nos
projets de sécurité alimentaires et de santé n’augmentent pas durablement les
revenus des ménages ruraux pour pouvoir se prendre en charge ; les impacts
de nos interventions resteront mitigés et il est urgent de changer de
stratégies, chacun en ce qui le concerne.
Bien que le territoire de Walungu
a connu bon nombre d’interventions humanitaires, publiques et privées depuis 1995, il semble toujours embourbée dans un cercle
vicieux de pauvreté ,la dégradation du
sol, et l’exode rural qui ensemble exacerbent
la vulnérabilité du système social, économique et écologique. C’est la
conclusion de notre Mémoire de licence intitulé Problématique de la résilience communautaire
dans le territoire dans le territoire de Walungu défendu publiquement à
l’université de Paix Afrique en fin d’année 2015.
A travers un questionnaire d’enquête avec 80
informateurs clefs et une observation de plus de 20 ans sur terrain,
nous avions essayé d’identifier les risques potentiels que courre la population,
les faiblesses des interventions antérieures et encours et proposé un
modèle pour un lendemain meilleur ou la résilience communautaire dans le territoire
Walungu et d’autres exposés aux mêmes risques à
l’horizon 2020-2030.
La résilience de la communauté en ce qui concerne les risques potentiels des évènements est
déterminée dans la mesure où la collectivité a les ressources nécessaires et
est capable de s’organiser elle-même avant et pendant les périodes de besoin
(UNISDR, 2009)
Parlant
de l’approche microéconomique de la vulnérabilité et la résilience, Benoît
Lallau défini la résilience d’un individu comme
la capacité à anticiper ce qui peut l’être (se prémunir des « coups du
sort »), à réagir à ce qui survient de manière imprévue (tirer parti des «
coups du sort »), mais aussi à aspirer à une amélioration réalisable de sa
situation.
Il ajoute qu’une « faible résilience se traduit souvent par le
primat de stratégies défensives, visant à sauvegarder ce qui peut l’être, par
une gestion de l’urgence teintée de fatalisme et d’attentisme, alors qu’une
forte résilience permet l’adaptation des pratiques productives, des modes
d’accumulation du capital, des réorientations majeures de stratégie (Rousseau,
2005)» avant de conclure que la résilience
est la finalité d’un développement
durable.
Le Walungu avec près d'un millon d'habitants et le Kivu en général n’auront de
l’importance que s’ils ont quelque chose de spécial à offrir en permanence à
l’humanité. La résilience viendra par la
création des richesses et des conditions qui garantissent le bien-être physique,
social et mental de chaque habitant. Ce qui commence par le renforcement du capital social, humain
et physique de manière à ce qu’il soit capable de satisfaire les besoins
présents et futurs de la communauté sans créer des conflits endogènes et
exogènes qui anéantiraient les efforts
déjà accomplis .
Notre modèle s’inspire
des théories contemporaines de la croissance économique et des objectifs du développement durable.
Vous pouvez demander gratuitement une copie à zkkavali@gmail.com ou "Hire Me" comme disent les Anglais.
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