lundi 7 novembre 2016

Les partenaires exécutifs des agences des Nations Unies à l’école du HACT et le FACE

Avez-vous une gestion  efficiente et transparente de la chose publique? Existe-t-il un mécanisme dans votre organisation afin de prévenir les cas de fraude, collusion, coercition et corruption?  Si la réponse est non, vous risquez de perdre votre partenariat avec les agences des nations unies !

 « Au cours des dernières années, les audits internes des bureaux PNUD et UNICEF, et des audits NEX de l’UNFPA, ont relevées des faiblesses dans la gestion des ressources allouées aux partenaires d’exécution. Ces faiblesses sont consécutives au déficit de l’accompagnement des partenaires d’une part, et à la faible qualité des activités d’assurance, en particulier les vérifications ponctuelles, d’autre part » 
Ce dans ce cadre qu’une équipe du HACT Working Groupe  et Audit Task Force a organisé un atelier de formation sur la deuxième version de l’Approche Harmonisée pour le Transfert  de Cash  (HACT) et le  Formulaire  d’autorisation  de financement et de Certification des dépenses ( FACE)   du 11 au 13 octobre 2016 à Bukavu à l’intention des partenaires exécutifs des agences des Nations Unies.  

Comme stipule le terme de référence de la formation, " le cadre HACT est censé être l’unique cadre appliqué par les institutions qui l’adoptent lorsqu’elles transfèrent des fonds à un Partenaire Exécutif (PE). Il s’applique dans tous les pays et contextes en fonction de leurs profils de risque. L’idée maîtresse est la normalisation de la manière dont les institutions des Nations Unies travaillent avec les PE pour réduire les coûts de transaction tout en garantissant une mise en œuvre conjointe des macros évaluations des pays, ainsi que des évaluations et audits des partenaires communs. La mise en œuvre conjointe est particulièrement importante pour promouvoir l’initiative « Unis dans l’action » au regard des exigences de l’examen quadriennal complet (QCPR)".

  Objectifs  de la formation
Renforcer les capacités des Partenaires d’Exécution à risque Elevé et Important impliqués dans la réalisation des projets financés par le PNUD, UNICEF et UNFPA afin d’améliorer la gestion efficiente des ressources leur allouées et la qualité des rapports.
D’une manière spécifique cette formation va contribuer à :
Familiariser les partenaires dans le remplissage correcte du formulaire de FACE ;
Conscientiser les partenaires dans la politique anti-fraude et corruption pour un meilleure résultat et la pérennisation et la transparence de la gestion  de leurs projets ;
Familiariser les partenaires sur les faiblesses récurrentes et recommandations issues des différentes activités d’assurance sur le HACT (Micro Évaluation, Spot Check, Visites programmatiques et audits).

Les principaux résultats attendus de la formation sont essentiellement :
Les participants assimilent la technique du remplissage du FACE Forme;
Les participants ont la même compréhension du contenu de FACE et rapports suivant le nouveau cadre HACT ;
Les vérificateurs peuvent élaborer un plan de suivi des actions idoines pour corriger les faiblesses de leurs structures et s’assurer de leurs mises en œuvre suivant les échéances convenues.
S’adressant aux participants, en réponse aux questions sur le mot d’ouverture de la formation, le représentant de l’UNICEF s’est exprimé approximativement  en ce terme  " Nous ne sommes pas venus décréter la rédevabilité au Sud Kivu mais nous ne pouvons comprendre que les rares ressources disponibles soient  mal gérées en RDC au moment qu’elles pourraient aider d’autres populations affectées par les crises humanitaires dans le monde"
“Our ultimate accountability as humanitarians is to the people we serve. And we must serve them as people, in a manner that affirms individual dignity […] ‘accountability’ must manifest itself in results on the ground that protect and improve the basic quality of life for those at risk from conflict or disasters.” Jan Egeland, Emergency Relief Coordinator, Humanitarian Exchange, 2005

Notre ultime rédevabilité comme humanitaires c’est envers les populations que nous servons. Et  nous devons les servir comme des êtres humains d’une manière qui garantit leur dignité […] la rédevabilité doit se manifester dans les résultats sur terrain qui protègent  et améliorent les conditions fondamentales de la vie des populations menacées par  des conflits  ou les catastrophes. [Notre traduction]
Pour  Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies,  le system financier de l’ONU, ses programmes et agences spécialisées doivent être clairement responsable vis avis de leur gouvernement  et les populations qu’ils servent.  «The UN system of funds programmes and specialized agencies must all be clearly accountable “to both their governing bodies and the people they serve.”  Kofi Annan, In Larger Freedom: Towards Development, Security and Human Rights for All, 2005

Aussi, Selon le rapport   «Joint Evaluation of the International Response to the Indian Ocean Tsunami: Synthesis Report, 2006", la transparence  peut être améliorée  à travers l’engagement des acteurs de la réponse humanitaire à la transparence proactive et non pas par  une publication passive des données opérationnelles, des comptes ou des rapports.

Ainsi, le manque de transparence et  une piètre  rédevabilité  est un signe  que les citoyens dans beaucoup des pays ne peuvent pas s’assurer que les revenues sont réellement investis pour combattre la pauvreté et garantir les droits humains pour tous . De même la rédevabilité est la meilleure façon de s’assurer que les programmes, sont utiles, effectifs  et durables  indiquent d’autres sources.

Les objectifs du développement durable ne seront pas atteints sans une culture de la rédevabilité ;  le nouveau Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres,  qui succédera Ban Ki-moon  d’ici 1 janvier 2017, a accentué que pour  accomplir  la rédevabilité, nous avons besoin d’une culture d’évaluation, indépendante  et en temps réel peine de transparence.  
Pour combien de temps encore la culture de la rédevabilité au Sud Kivu?
Après avoir terminé les modules à l’ordre du jour à savoir : les propositions sur la gestion administrative et financière, la qualité et la rédevabilité, la mise en œuvre des spots check, étude des cas sur FACE form et le HACT check-list,  les participants (d’hommes et femmes chargés des finances et programmes issus des organismes étatiques  et société civile partenaires exécutifs des agences des Nations Unies à Bukavu)  se sont engagés à  lever les défaillances qui subsistent dans leurs systèmes de gestion et contrôle .

 Bien que l’accord de paris sur l’efficacité de l’aide au développement soit vieux de plus de 10 ans,  les partenaires exécutifs de Bukavu  se sont convenus de  se conformer aux  principes du HACT et de la rédevabilité dans un délai de zéro à 12 mois pour les moins aptes. 
Mais quand les bailleurs des fonds, les maitres brillent par des bons exemples, les mauvais élèves ne pourront que   s’en prendre qu’à eux-mêmes.