Avez-vous une gestion efficiente et transparente de la chose
publique? Existe-t-il un mécanisme dans
votre organisation afin de prévenir les cas de fraude, collusion, coercition et
corruption? Si la réponse est
non, vous risquez de perdre votre partenariat avec les agences des nations
unies !
« Au cours des dernières années, les
audits internes des bureaux PNUD et UNICEF, et des audits NEX de l’UNFPA, ont
relevées des faiblesses dans la gestion des ressources allouées aux partenaires
d’exécution. Ces faiblesses sont consécutives au déficit de l’accompagnement
des partenaires d’une part, et à la faible qualité des activités d’assurance,
en particulier les vérifications ponctuelles, d’autre part »
Ce dans ce cadre qu’une
équipe du HACT Working Groupe et Audit Task Force a organisé un atelier de
formation sur la deuxième version de l’Approche Harmonisée pour le Transfert de Cash (HACT) et le
Formulaire d’autorisation de financement et de Certification des
dépenses ( FACE) du 11 au 13 octobre 2016
à Bukavu à l’intention des partenaires exécutifs des agences des Nations
Unies.
Comme
stipule le terme de référence de la formation, " le cadre HACT est censé
être l’unique cadre appliqué par les institutions qui l’adoptent lorsqu’elles
transfèrent des fonds à un Partenaire Exécutif (PE). Il s’applique dans tous
les pays et contextes en fonction de leurs profils de risque. L’idée maîtresse
est la normalisation de la manière dont les institutions des Nations Unies
travaillent avec les PE pour réduire les coûts de transaction tout en
garantissant une mise en œuvre conjointe des macros évaluations des pays, ainsi
que des évaluations et audits des partenaires communs. La mise en œuvre
conjointe est particulièrement importante pour promouvoir l’initiative
« Unis dans l’action » au regard des exigences de l’examen
quadriennal complet (QCPR)".
Objectifs de la formation
Renforcer
les capacités des Partenaires d’Exécution à risque Elevé et Important impliqués
dans la réalisation des projets financés par le PNUD, UNICEF et UNFPA afin
d’améliorer la gestion efficiente des ressources leur allouées et la qualité
des rapports.
D’une
manière spécifique cette formation va contribuer à :
Familiariser
les partenaires dans le remplissage correcte du formulaire de FACE ;
Conscientiser
les partenaires dans la politique anti-fraude et corruption pour un meilleure
résultat et la pérennisation et la transparence de la gestion de leurs projets ;
Familiariser
les partenaires sur les faiblesses récurrentes et recommandations issues des
différentes activités d’assurance sur le HACT (Micro Évaluation, Spot Check,
Visites programmatiques et audits).
Les
principaux résultats attendus de la formation sont essentiellement :
Les
participants assimilent la technique du remplissage du FACE Forme;
Les
participants ont la même compréhension du contenu de FACE et rapports suivant
le nouveau cadre HACT ;
Les
vérificateurs peuvent élaborer un plan de suivi des actions idoines pour
corriger les faiblesses de leurs structures et s’assurer de leurs mises en
œuvre suivant les échéances convenues.
S’adressant
aux participants, en réponse aux questions sur le mot d’ouverture de la formation,
le représentant de l’UNICEF s’est exprimé approximativement en ce terme
" Nous ne sommes pas venus décréter la rédevabilité au Sud Kivu
mais nous ne pouvons comprendre que les rares ressources disponibles soient mal gérées en RDC au moment qu’elles
pourraient aider d’autres populations affectées par les crises humanitaires
dans le monde"
“Our ultimate accountability as
humanitarians is to the people we serve. And we must serve them as people, in a
manner that affirms individual dignity […] ‘accountability’ must manifest
itself in results on the ground that protect and improve the basic quality of
life for those at risk from conflict or disasters.” Jan Egeland, Emergency Relief Coordinator, Humanitarian Exchange,
2005
Notre
ultime rédevabilité comme humanitaires c’est envers les populations que nous
servons. Et nous devons les servir comme
des êtres humains d’une manière qui garantit leur dignité […] la rédevabilité doit se manifester dans les résultats sur
terrain qui protègent et améliorent les
conditions fondamentales de la vie des populations menacées par des conflits
ou les catastrophes. [Notre traduction]
Pour Kofi Annan, ancien secrétaire général des
Nations Unies, le system financier de
l’ONU, ses programmes et agences spécialisées doivent être clairement
responsable vis avis de leur gouvernement
et les populations qu’ils servent. «The UN system of funds programmes and specialized agencies must all be
clearly accountable “to both their governing bodies and the people they
serve.” Kofi Annan, In Larger Freedom:
Towards Development, Security and Human Rights for All, 2005
Aussi, Selon le
rapport «Joint Evaluation of the
International Response to the Indian Ocean Tsunami: Synthesis Report, 2006", la transparence peut être améliorée à travers l’engagement des acteurs de la
réponse humanitaire à la transparence proactive et non pas par une publication passive des données
opérationnelles, des comptes ou des rapports.
Ainsi, le manque de
transparence et une piètre rédevabilité
est un signe que les citoyens dans
beaucoup des pays ne peuvent pas s’assurer que les revenues sont réellement
investis pour combattre la pauvreté et garantir les droits humains pour tous .
De même la rédevabilité est la meilleure façon de s’assurer que les programmes,
sont utiles, effectifs et durables indiquent d’autres sources.
Les objectifs du
développement durable ne seront pas atteints sans une culture de la
rédevabilité ; le nouveau Secrétaire
Général des Nations Unies António
Guterres, qui succédera Ban Ki-moon d’ici 1 janvier 2017, a accentué que
pour accomplir la rédevabilité, nous avons besoin d’une
culture d’évaluation, indépendante et en
temps réel peine de transparence.
Pour
combien de temps encore la culture de la rédevabilité au Sud Kivu?
Après avoir terminé les
modules à l’ordre du jour à savoir : les propositions sur la gestion
administrative et financière, la qualité et la rédevabilité, la mise en œuvre
des spots check, étude des cas sur FACE form et le HACT check-list, les participants (d’hommes et femmes chargés
des finances et programmes issus des organismes étatiques et société civile partenaires exécutifs des
agences des Nations Unies à Bukavu) se
sont engagés à lever les défaillances
qui subsistent dans leurs systèmes de gestion et contrôle .
Bien que l’accord
de paris sur l’efficacité de l’aide au développement soit vieux de plus de 10
ans, les partenaires exécutifs de
Bukavu se sont convenus de se conformer aux principes du HACT et de la rédevabilité dans
un délai de zéro à 12 mois pour les moins aptes.
Mais quand les bailleurs des
fonds, les maitres brillent par des bons exemples, les mauvais élèves ne
pourront que s’en prendre qu’à
eux-mêmes.